Lectrices adorées, durant mon récent périple en Limousin, je n’ai eu de cesse de vous communiquer l’envie de visiter ma jolie région.

Certes, le climat n’a pas été au rendez-vous, mais peu importe quand on est en vacances! Finalement, sans le faire exprès, je me suis retrouvée à Limoges pour l’occasion de la quarantième édition de la frairie des petits ventres, événement majeur de la gastronomie française, voire même européenne.

Pour le côté culturel, la frairie des petits ventres est une fête gastronomique annuelle et traditionnelle se déroulant chaque troisième vendredi d’octobre à Limoges. Ce grand rendez-vous de la gastronomie regroupe un grand nombre d’artisans limougeauds et haut-viennois qui présentent à la vente leurs produits pendant toute la journée, dans le quartier pittoresque de la Boucherie. Créée à l’origine pour sauver le lieu de la destruction, elle est incontournable dans la vie gastronomique de la ville car y sont présentés les produits typiquement limougeauds fabriqués à base de tripes essentiellement comme l’andouillette ou la fraise de veau. Des pâtissiers et boulangers vendent leurs spécialités sucrées mais aussi salées comme les galetous (galettes au blé noir), beignets, burgou (gâteau à la châtaigne), clafoutis et autres spécialités limousines.

La frairie des Petits Ventres a été créée en 1973, par l’association Renaissance du vieux Limoges, fondée la même année. Cette manifestation avait pour but d’empêcher un projet de destruction suivie de reconstruction moderne du quartier de la Boucherie. La foule rassemblée lors de cette première édition dépassa les espérances des organisateurs et suscita l’abandon du projet. Lors de l’inauguration officielle de la frairie (à 19h00, alors que le marché est ouvert avant midi), la statue de Notre-Dame-de-Pitié dite aussi Notre-Dame-des-Petits-Ventres, est portée en procession ; c’est un rappel de la tradition des dames bouchères de la rue de la Boucherie, qui, au XIXe siècle, fêtaient la Vierge sous ce nom, le 15 septembre : c’était en effet à cette date que la fabrication des produits de triperie recommençait, après une interruption durant les chaleurs de l’été ; parmi ces produits figuraient les petits ventres, estomacs d’agneaux farcis avec des pieds d’agneaux.

Les gastronomes et les gourmands de tous les âges s’y pressent nombreux dans une chaude et joyeuse ambiance attirés par les effluves qui flottent dans tout le quartier.

En fait, lectrices, la frairie des petits ventres est un peu la Fashion week en version tripailles, le royaume de Dukan et Weight Watchers.

J’ai pu faire découvrir une partie de ce patrimoine à Chéri, qui se laisse plus facilement attendrir par une terrine de campagne et une andouillette que par un défilé de haute couture (et ce n’est pas faute d’essayer de le convertir !!!).

La rue de la Boucherie le reste de l’année:

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Lors de la frairie des petits ventres :

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Les stands d’andouillettes:

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Le burgou :

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Ceci dit, mon recours très fréquent à l’hyperbole lorsque je me remémore certains événements a un peu déconcerté Chéri. Il y a une trentaine de stands qui proposent tous de la nourriture et le tour est fait en 20 minutes.

Comme ils sont loin mes souvenirs de jeunesse où j’y passais une soirée alcoolisée un peu longue avec mes camarades.

Mais peu importe, il a fait beau, et Chéri et moi nous sommes régalés de ce bain de foule et de graillon.

XOXO

 

 

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